Le dernier (et ultime) volet du 6e rapport du GIEC vient de paraître le 4 avril 2022. Si le précédent volet du rapport mettait en lumière les effets (souvent irréversibles) du changement climatique, celui-ci propose un éventail de solutions détaillées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (et ça c’est cool 🎉)
« Nous sommes à la croisée des chemins. Les décisions que nous prenons maintenant peuvent garantir un avenir vivable. Nous avons les outils et le savoir-faire nécessaires pour limiter le réchauffement climatique. »
Hoesung Lee, président du GIEC
Comme on est sympa (et parce que c’est hyper important, fais donc lire cet article à toute la famille) → on t’a résumé l’essentiel avec l’aide de Roland Séférian, chercheur au CNRM (CNRS-Météo France) et co-auteur d’un précédent rapport du GIEC.
C’est ambitieux, mais pas infaisable 🙌 Plusieurs techniques ont été identifiées.
Aka le secteur responsable d’un tiers des émissions au niveau mondial. Pour limiter la hausse de température à +1,5°C, il faudrait diminuer l’usage du charbon, du pétrole et du gaz.
Et pour que ça match, 2 méthodes possibles :
Dans le secteur de l’industrie (automobile, textile, chimie… Gros secteur), c’est un sacré challenge d’atteindre zéro émission nette, « mais ce n’est pas impossible », explique le GIEC. Il faudrait par exemple :
De ce côté là, les principales solutions sont :
Ce qu’il faut faire d’après le GIEC :
Là, on est sur du lourd : non seulement on peut réduire les émissions liées à l’agriculture (par exemple), mais on peut aussi absorber pas mal de gaz à effet de serre !
Par exemple :
⚠️ Attention : on part pas sur une solution miracle et ça ne suffira pas si on ne change rien dans les autres secteurs précise le GIEC.
La demande, c’est ce que les citoyen·nes consomment, en gros. Et grâce à elle…
Ça peut prendre plein de formes :
Le GIEC est clair, il va falloir stocker du carbone, puisqu’on ne pourra pas arrêter complètement d’en émettre (pour certains secteurs, c’est très complexe). Ça peut être grâce à des techniques qui reposent sur la biodiversité (comme la restauration de forêts), ou des techniques artificielles.
Mais ces dernières ne sont pas suffisante… et pas encore opérationnelles : il faut plus de recherches, d’investissements et de preuves d’efficacité avant de pouvoir vraiment les utiliser.
Tu l’auras peut-être compris, beaucoup de ces secteurs dépendent les uns des autres 🤝 Et certains changements à mettre en place reposent sur des leviers d’actions similaires : l’électrification, le fait de réduire la consommation en général (de biens, d’énergie, etc) ou encore l’absorption des émissions qui n’auront pas été éliminées !
2 autres choses à relever dans ce rapport :
Et l’économie dans tout ça ? D’après le GIEC, ça coûtera moins cher de mettre en place toutes ces mesures, que de devoir faire face aux conséquences du changement climatique !
GIEC : Acronyme de « Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat ». Il est chargé de fournir des informations scientifiques aux gouvernements concernant le climat.
Biofuel : Carburant produit à partir de matériaux organiques non fossiles (végétales).
Hydrogène : Gaz naturel qu'on retrouve dans l'eau et qui peut servir de source énergétique.
Rapport du GIEC
Interview de Roland Séférian