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Aujourd’hui, la parole à Mathilde, qui a vécu sa transition végétarienne de manière pas hyper détente avec sa famille.
Ça peut paraître bête, mais j'ai toujours eu des problèmes de digestion, des maux de ventre. Au fil du temps, je me suis rendue compte que j’avais moins de problèmes en réduisant ma consommation de viande. Je me sentais beaucoup mieux. C’était la première étape.
J’ai décidé d’être végétarienne après avoir rencontré mon compagnon, qui est un mec très engagé sur ces questions-là. J'étais pas non plus une grosse mangeuse de viande à la base, et j'avais déjà entamé le processus de réduire ma consommation, donc ça ne m’a pas posé de souci.
Mais quand j'ai annoncé à ma famille que j'étais végétarienne, j’ai cru que ma mère allait tomber dans les pommes.
J'ai grandi avec mes parents et mon frère en région parisienne, mon père travaille dans l'industrie plastique, il n'est pas très concerné par l’écologie, pareil pour ma mère qui travaille dans une grande compagnie d'assurance. Le sujet ne les intéresse pas tant que ça.
Quand je leur en ai parlé, tout de suite ça a été « ohlala, mais c’est grave ».
« T'as fait des prises de sang ? », « Tu vas être carencée », « Déjà que t’es pâle, tu vas l’être encore plus »...
J'ai eu de la chance, au moment où on en a discuté je venais de faire mes examens sanguins. Ils étaient bons : je n'avais jamais été en aussi bonne santé. Ça a un peu coupé les remarques là-dessus. Mais ils ont mis du temps avant de l’accepter.
Pour mon père et mon frère, je suis trop extrême. Même si c’est juste parce que je mange des bonbons avec de la gélatine végétale plutôt que de la gélatine animale !
Mon frère me fait des blagues genre « T'es pas tentée de manger un petit bout de viande ? », ce genre de trucs. Alors que ça fait bientôt 4 ans. J'ai mis du temps avant que ces remarques me passent au dessus.
À un moment, mon compagnon a eu des problèmes de santé. Quand ma famille l'a appris, c'était tout de suite des remarques comme quoi « s'il mangeait de la viande, il n'aurait pas eu de souci ». Il n’y avait pourtant aucun lien avec son alimentation. J’ai pris un peu de distance à ce moment-là.
Aujourd'hui j'arrive à prendre les choses avec plus de légèreté. J'ai déménagé, donc quand je les vois, tout le monde s'accorde pour dire qu'on va passer des bons moments et éviter les sujets qui fâchent ! Je reçois moins de vannes. Ils ont compris, ou ils essayent de comprendre.
Ma mère a beaucoup travaillé là-dessus. Elle a accepté plus facilement, jusqu'à acheter des livres de recettes pour faire à manger quand je vais chez eux. Et quand je vais chez mes grands-parents, dont je suis aussi très proches, même s’ils ne sont pas spécialement écolo ni végétariens, mon grand-père ne me pose aucune question et ma grand-mère va toujours faire en sorte qu'il y ait des alternatives végé pour moi, que je ne manque de rien.
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