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Comment aider les associations écolo si tu peux/veux pas devenir bénévole ?
Esther Meunier
Esther Meunier
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S’engager pour la cause écolo, ça peut prendre pleeeein de formes. On t’a déjà filé des conseils pour trouver l’organisation de ton choix, découvrir le rôle qui te conviendrait le mieux si tu veux rejoindre une asso ou un collectif…
Mais tout le monde ne peut (ou ne veut) pas forcément s’engager sur une base régulière et investir son temps dans ces organisations. C’est peut-être ton cas.
Est-ce que ça veut dire que tu ne peux pas soutenir ces assos et collectifs ? Pas du tout ! Tu peux quand même leur venir en aide de plein de façons différentes → on a carrément posé la question à plusieurs assos pour qu’elles te disent ce qui les aide le plus 😌
La communication, la sensibilisation, c’est un peu la base pour les organisations écolo. Faire passer leurs messages est super important, parce que beaucoup de choses dépendent de l’information du public !
Toutes les personnes à qui on a posé la question nous ont répondu que s’abonner à leurs comptes sur les réseaux sociaux est un super premier pas. Ça leur donne du poids, déjà, mais encore mieux, tu peux faire circuler leurs messages ! En likant, commentant, enregistrant, partageant leurs posts, tu apportes un soutien direct à la diffusion des infos que les organisations partagent (parce que c’est comme ça que les algorithmes fonctionnent, plus le public interagit avec un contenu, mieux il est diffusé 🤷♀️).
« Ça peut aussi être le bouche-à-oreille, en parler directement avec ses proches, parce que ça plante plein de petites graines. Et même dans sa vie professionnelle : par exemple si vous êtes profs, vous pouvez en parler à vos élèves quand il y a des sujets qui s’y rapportent et dire qu’il y a des choses qui s’organisent » explique Lény de Youth for Climate Île-de-France.
Un autre levier pour les soutenir, c’est de participer à des actions en ligne, qui demandent peu d’investissement en temps, mais peuvent être très efficaces.
« Ce sont des actions d’interpellations toutes simples ! Par exemple, prendre le temps d’envoyer un mail à un·e eurodéputé·e, taguer le compte d’une entreprise, ou d’élu·es sur Twitter ou Instagram pour attirer leur attention sur un sujet précis. »
Marion Cubizolles, porte-parole des Amis de la Terre
Pour te donner une idée de ce que ça donne concrètement → dans les semaines qui viennent, les Amis de la Terre vont lancer des interpellations sur la loi sur le devoir de vigilance* et sur la loi d’orientation agricole.
« On sait que la mobilisation en ligne ça a un pouvoir sur les élu·es, parce que ça permet de montrer qu’il y a une masse de gens qui soutiennent telle ou telle idée » ajoute Marion Cubizolles. C’est un peu la même mécanique que pour des pétitions, mais en plus immédiat ! Et les pétitions font d’ailleurs aussi partie des leviers d’action importants ☝️
Pour pouvoir participer à ce genre de mobilisations, le plus simple c’est de s’inscrire à des newsletter ou aux canaux Discord de certaines organisations comme On est prêt, « pour rester informé.es des mobilisations, évènements, pétitions et pouvoir nous soutenir » explique Camille Aïchaoui-Deflammes, chargée de communication chez On est prêt.
Dans la catégorie mobilisations qui ne nécessitent pas forcément de s’investir sur le temps long, il y a aussi le fait d'aller à des manifestations et événements physiques.
« Être dans le cortège pour montrer qu’il y a du monde, c’est important. Par exemple, nous, on sera sur une marche pour l’Amazonie ce 14 octobre, qui a lieu à Paris, avec une délégation de 5 représentant·es d’Amazonie et de la forêt Atlantique du Brésil » explique Lény.
C’est pareil pour des actions de désobéissance civile d’après Marion : les personnes ne sont pas mobilisées sur le temps long mais s’inscrivent pour participer à une mobilisation précise, via des formulaires.
Et bien sûr il y a aussi tous les événements qui ne sont pas des actions ou manifestations à proprement parler : les conférences, tables rondes, festivals, formations, qui permettent aussi de faire circuler l’information 🤝
Y paraît que l’argent, c’est le nerf de la guerre. C’est vrai aussi dans la cause écolo 💸💸💸
« Faire un don, c’est une grosse part de ce qui peut nous aider pour développer des projets, créer de nouvelles activités, faire des rapports ou des enquêtes, embaucher des gens, etc » rappelle Marion Cubizolles. Avec une préférence pour les dons réguliers avec des paiements mensuels, qui assurent une sécurité relative sur le long terme aux ONG.
Il y a même des formes de dons un peu plus spécifiques, comme les legs pour les personnes qui ont des héritages à transmettre mais pas d’héritier·ère par exemple « mais bien sûr ça dépend de l’âge de la personne ».
Même les plus petites organisations peuvent lever des fonds de temps en temps, pour des projets précis → Camille Aïchaoui-Deflammes parle par exemple du financement de la « Résidence déclic » On est prêt, qui doit permettre de former des influenceur·euses aux enjeux écolo (parce que certains estiment que quand on a de l’audience, on a une responsabilité !).
Tu vois d’autres façons d’aider le mouvement écolo sans forcément devenir bénévole ? Partage-les ici !
Loi sur le devoir de vigilance : Votée en 2017, elle impose aux plus grosses entreprises de prendre des mesures pour éviter des impacts négatifs « graves » sur l’environnement et les droits humains.
Interviews de représentant·es des organisations Les amis de la Terre, On est prêt, et Youth for Climate Île-de-France
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