Imagine que toute l’électricité produite en France forme un grand lac (c’est toujours plus simple avec des métaphores).
Ce lac est composé de 2 types d’eau :
Les fournisseurs, ce sont ceux qui creusent les canaux entre les sources (les producteurs) et le lac (le réseau électrique public).
Quand tu souscris un abonnement vert, ton fournisseur s’engage à creuser un canal pour acheminer l’eau verte dont tu as besoin dans le lac.
Il doit aussi obtenir un certificat, qu’on appelle les garanties d’origine. Ce document prouve que l’eau qui coule dans son canal provient bien d’une source verte.
Il peut acheter ce document auprès de n’importe quelle source verte en Europe.
Reste un souci : même si tu as souscrit un abonnement vert, quand tu vas puiser de l’eau au lac, tu n’es pas sûr·e d’obtenir uniquement de l’eau verte.
👉 Une fois injectée dans le réseau électrique, on ne peut plus distinguer l’origine de l’électricité. Impossible de savoir si le courant qui éclaire ta lampe vient d’une source A ou B.
Mais du coup, à quoi ça sert de souscrire un abonnement vert ?
Si tout le monde le fait, petit à petit le lac ne va être approvisionné que par des sources renouvelables… Et se remplir d’une eau 100% verte.
C’est un cercle vertueux.
📎 Fin 2019, près de 4 millions de foyers français avaient souscrit une offre d’électricité verte.
Il y a 2 catégories de fournisseurs :
À première vue, ça ne fait pas une grande différence = dans les deux cas de l’électricité verte est produite et injectée sur le réseau + un producteur reçoit de l’argent (entre 30 et 41 centimes d’euros par MWh en moyenne).
L’avantage du premier cas, c’est qu’il permet de construire une relation de long terme entre fournisseurs et producteurs. Ceux-ci ont plus de stabilité, et peuvent plus investir pour développer leurs infrastructures par exemple.
Greenpeace a publié un classement des fournisseurs français “verts”. En tête de liste : Enercoop, Ilek, Planète Oui, Urban Solar...
L’Ademe reconnaissait quatre fournisseurs “premium” en 2018 : Enercoop, Ilek, Energies d’Ici et EkWateur.
L’Ademe veut aussi lancer en septembre 2021 un label pour distinguer les offres d’électricité verte les plus exigeantes.
Pour l’obtenir, le fournisseur devra acheter ses garanties d’origine au producteur qui le fournit en électricité, ou alors à un producteur situé dans la même région et qui utilise le même type de technologie (solaire, éolien…).
📎 L’électricité verte n’est pas forcément plus chère ! Tu peux comparer toutes les offres existantes sur le site du médiateur de l’énergie.
PS : Décarboner son électricité c’est bien, la décarboner et moins en consommer, c’est le top du top 👌
ADEME -
Commission de Régulation de l’Énergie - Le fonctionnement des marchés de détail français de l’électricité et du gaz naturel (2018-2019)
EEX -
Greenpeace - Le guide de l’électricité verte