La fameuse couche d’ozone, située très au-dessus de nos têtes, a un rôle ultra-important : elle bloque la majorité des rayons ultraviolets du soleil que reçoit la Terre. Sans elle, si tu mettais le nez dehors sans protection, tu choperais des mégas coups de soleil et tu développerais très vite un cancer 😳
L’ozone de cette couche ne se matérialise pas vraiment sous la forme d’une vraie couche visible à l'œil nu. Déjà, l’ozone est incolore. Et au-dessus des nuages, l’air est très peu dense, donc les molécules d’ozone se baladent dans une large zone, dont l’épaisseur varie selon la latitude et les saisons (en Antarctique par exemple, la couche d’ozone diminue d’environ 60% au printemps).
Si on le ramenait dans des conditions de température et de pression similaires à celles à la surface de la Terre, l’ozone stratosphérique (le « bon » ozone) représenterait une couche de 3 millimètres 🤏
On l’a vu plus haut, l’épaisseur de la couche d’ozone varie naturellement en fonction de plusieurs facteurs. Mais dans les années 60, l’humanité s’est aperçue qu’un vrai trou s’était formé au-dessus de l’Antarctique.
En découvrant le trou dans la couche d’ozone, et en identifiant les responsables de la situation, la communauté internationale réagit (miracle miracle) assez vite.
Et banco, ça fonctionne ! Le trou est en train de se résorber (lentement) depuis le début des années 2000. Il devrait retrouver son niveau d’avant 1980 d’ici 2050-2060 (le temps que tous les chlores en trop dans l’atmosphère disparaissent).
Ça arrive, comme en 2021 par exemple, que le trou soit plus grand que d’habitude → Ce genre d’événements ponctuels (qui n’annule pas le fait que le trou est bel et bien en train de se refermer) s’explique par les conditions météo. En résumé, des températures plus froides ont tendance à agrandir le trou, des températures chaudes à le réduire. Les températures dans la stratosphère ont été plus froides que la moyenne en 2021, d’où la plus grande taille du trou cette année-là.
Et si tu penses que températures chaudes → réduction du trou de la couche d’ozone → vive le réchauffement climatique : on t’arrête tout de suite ✋ Le réchauffement de la planète s’accompagne d’une hausse de la température globale en surface… mais inversement, d’une baisse de la température plus haut, dans la stratosphère (eh oui, pas si simple le climat !). Bref, en résumé, le changement climatique ne va pas du tout aider le trou à se résorber, au contraire, il va plutôt ralentir sa guérison.
Troposphère : Partie de l’atmosphère située entre 0 et 12-18 km d’altitude.
Stratosphère : Partie de l’atmosphère située au-dessus de la troposphère, jusqu’à 50 km d’altitude (tu vois quand tu passes la couche des nuages en avion ? eh ben tu entres dans la stratosphère).
Interview de Cathy Clerbeaux, chercheuse en physique de l'atmosphère au Laboratoire atmosphères et observations spatiales (LATMOS) et directrice de recherche au CNRS
Institut de France Académie des Sciences - L’évolution de l’ozone atmosphérique, le point en 2015
Agence européenne pour l’environnement - What is the current state of the ozone layer?
Organisation météorologique mondiale - Après avoir battu un record, le trou dans la couche d’ozone 2020 s'est refermé
Éducation Météo France - L'ozone stratosphérique : le fragile équilibre
CNRS - De l’expertise scientifique à l’action politique