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Les insectes vont-ils remplacer la viande ?
Pauline Vallée
Pauline Vallée
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De remplacer toute (ou une partie de) ta consommation de viande en mangeant… des insectes 🥩 → 🐛
Cette idée est défendue par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) pour répondre à plusieurs défis :
Remplacer cette viande par des insectes serait un moyen de consommer des protéines (mais aussi des vitamines et des minéraux) en émettant moins de CO2 → et donc en limitant le réchauffement climatique.
Mais ça dépend de l’insecte en question et de la manière dont il est produit et consommé (cru ou séché, transformé ou pas…).
« L'augmentation de la part des protéines dérivées d'insectes a le potentiel de réduire les émissions de gaz à effet de serre autrement associées à la production animale », reconnaît le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). En précisant quand même qu’« aucune étude à ce jour n'a quantifié un tel potentiel ».
Remplacer la viande par des insectes n’est pas LA solution pour réduire l’impact carbone de notre alimentation. Mais elle peut « aider à la transition vers des régimes alimentaires plus sains et durables » estime le GIEC. Vu que c’est pas encore gagné pour que tout le monde mange des protéines végétales 🧆
Si de plus en plus de personnes se mettent à en manger, ça peut entraîner une « surexploitation des insectes », et donc « menacer la biodiversité et la stabilité de l'écosystème » alerte la FAO. Qui propose comme solution de développer l’élevage d’insectes. Ça va de la petite ferme à de grosses structures qui produisent des milliers de tonnes par an.
Ça fonctionne pour certaines espèces, qui peuvent faire cohabiter beaucoup d’individus dans de petits espaces, mais pas pour d’autres. On connaît encore mal les insectes, mais leur élevage intensif pose aussi question en matière de bien-être animal.
Mais en Europe ou en Amérique du Nord, ça coince 🤢 Une étude menée sur des enfants suédois·es montre que, dès le plus jeune âge, les participant·es ne considèrent pas du tout les insectes comme de la nourriture. Pour contrer ça, plusieurs études suggèrent de servir des insectes réduits en poudre par exemple, plutôt que de les laisser entiers, et de les intégrer dans des plats familiers.
Elles pourraient aussi provoquer des réactions allergiques. C’est pourquoi, au sein de l’UE, la commercialisation des insectes en tant que nourriture doit être approuvée par la Commission Européenne.
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