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Et si on passait à la semaine de 4 jours ?
Esther Meunier
Esther Meunier
Travailler 4 jours sur 7 au lieu de 5 jours sur 7 : on en entend de plus en plus parler ! Des entreprises et des gouvernements expérimentent déjà la chose un peu partout dans le monde (Japon, États-Unis, Espagne...)
Parce qu’il y a pas mal des bénéfices à la clef :
Une étude publiée en 2021 a fait le test pour le Royaume-Uni.
Un jour de moins au travail = un jour de moins à devoir se déplacer pour y aller ! Ça veut dire beaucoup de voitures qui restent au garage et donc moins de gaz à effets de serre émis.
Une autre étude menée par l’ONG 4 day week global rapporte que les différents essais mis en place au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada, en Nouvelle-Zélande, en Australie ou encore en Irlande ont permis de réduire le temps de transport d’une demi-heure par personne et par semaine. Ça fait un paquet d’émissions carbone en moins !
Ne pas aller au travail 1 fois par semaine → ne pas avoir autant besoin de lumière, d’ascenseurs, de chauffage ou de climatisation dans les bureaux 💡
Télétravailler un jour par semaine aurait le même effet ? Peut-être sur le transport… mais en vrai le télétravail, pour beaucoup, c’est être sur un ordi et faire des réunions Zoom → tout ça grâce de gigantesques serveurs numériques qui polluent BEAUCOUP.
Ce serait toujours ça d’économisé, selon Andre Spicer (professeur de comportement organisationnel), même si plus de recherches doivent être conduites.
Quand les gens ne travaillent pas, les activités qu’ils font à la place nécessitent moins d’énergie → ils génèrent donc moins d’émissions de gaz à effet de serre. Par exemple :
C'est ce qui s'est passé quand la France a adopté la semaine de 35h 😌
Une semaine de 4 jours, c’est meilleur pour la santé (parce que ça libère du temps pour faire du sport, ça limite le surmenage, le stress, etc) → moins besoin de faire fonctionner des infrastructures médicales et moins de médicaments !
Les rabat-joie ont quand même quelques arguments de leurs côté, mis à part le fait que ça soit pas applicable aussi facilement à tous les secteurs d’activité.
Utiliser 3 jours de week-end pour partir en mini-vacances en avion, acheter des vêtements ou autre, c’est un risque.
Mais comme ça a été expliqué plus haut, c’est pas ce que les expériences ont démontré jusqu’ici : à priori les gens prennent moins leur voiture, et en profitent surtout pour voir leurs proches ❤️
Si on emploie plus de gens pour faire le même travail, car les gens travaillent moins longtemps, finalement il risque d’y avoir quand même beaucoup de transports utilisés pour aller au travail. Ça pourrait donc annuler (au moins en partie) un des bénéfices.
Moins d’employé·es → plus de machines pour faire le travail à leur place → plus d’émissions de gaz à effet de serre ? C’est une possibilité dans certains secteurs, même si les énergies renouvelables pourraient limiter ça.
Passer à la semaine de 4 jours pourrait avoir beaucoup de bénéfices, à condition qu’elle soit accompagnée d’autres mesures qui permettraient de réduire les risques d’effets secondaires indésirables, comme :
Interview d'Andre Spicer, professeur en Comportement organisationnel
Platform - Stop the clock : the environmental benefice of a shorter working week
The Conversation - Work less to save the planet? How to make sure a four-day week actually cuts emissions
The Guardian - Paper straws won’t save the planet – we need a four-day week
4 day week global - Latest 2023 results from our UK pilot programme
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