Les jeunes sont-ils vraiment plus engagés pour la planète ?

Les jeunes, plus écolo que la moyenne ?

L’engagement via le mode de vie

Les jeunes se perçoivent à 75% comme plus écolo que les plus âgé·es.

Peu importe l’âge, il y a une forte tendance à penser aux gestes du quotidien pour qualifier l’engagement écolo. Typiquement, le tri des déchets et la chasse au gaspillage.

Pourtant, les gestes perso les plus efficaces sont davantage liés au régime alimentaire (plus il est végétal, mieux c’est), aux transports (éviter l’avion surtout, et la voiture quand c’est possible), ou même au logement (isolation, fournisseur d’électricité, surface habitée…) qu’au tri ou au gaspillage 🤷‍♀️

L’engagement « public »

D’après l’enquête, seule une minorité des jeunes a franchi le pas d’un engagement public.

Le boycott des marques pas très écolo est l’action la plus souvent citée, 1/4 des jeunes s’y sont mis. Mais pour le reste, c’est plus compliqué :

• Seuls 9% sont engagé·es dans une asso écolo
• Et 8% ont déjà participé à une action de désobéissance civile

Pourtant, la plupart des jeunes interrogé·es indiquent admirer, respecter celles et ceux qui s’engagent plus concrètement. Ils les perçoivent même comme « les seules véritablement capables de s’élever à la hauteur de l’enjeu que représente le changement climatique » !

Mais alors pourquoi cet engagement n’est pas plus fort ? Deux raisons sont citées le plus souvent :

• Le manque de temps
• Le manque de motivation

D’après l’étude de l’ADEME, cette 2e réponse est sans doute plus honnête que la première 🤭

Par ailleurs, la notoriété des assos environnementales permet de mesurer la perception de la jeunesse du monde associatif écolo :

• Les associations les mieux connues sont les associations historiques : 31% des jeunes citent spontanément Greenpeace et 22% le WWF.
• Extinction Rebellion, Just Stop Oil et Dernière Rénovation, des collectifs plus récents ayant fait l’objet d’une couverture médiatique importante dans les dernières années, ne sont cités que par moins de 1% des jeunes interrogé·es.

Quel dialogue entre la jeunesse et les plus âgé·es ?

Avec des perceptions autant différentes entre les générations, on pourrait se dire que les prises de tête autour de l’écologie sont courantes. Mais ce n’est pas ce que disent les jeunes interrogé·es !

Quand on prend le temps de leur parler (les personnes ayant fait l’étude ont interrogé plus longuement une vingtaine de jeunes), il y a quand même un petit ressentiment : les jeunes ont l’impression que leurs aîné·es ont profité sans trop faire attention aux premières alertes des scientifiques… et du coup, leur propre génération ne peut pas se permettre la même insouciance 😞