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J’ai testé… faire le Veganuary (et j’ai presque réussi)

Le 1er février marque la fin du Dry January pour les gens qui ont essayé de ne pas consommer d’alcool pendant tout le mois, mais aussi la fin du VEGANuary, aka d’un mois pour essayer le régime vegan (sans produits animaux, donc rien qui contient du beurre, du fromage, du lait, des œufs, du miel…) !

Et en bonne journaliste dévouée que je suis, je me suis prêtée à l’exercice pour en faire un compte rendu détaillé.

Ce 31 janvier c’est donc l’heure du bilan ! (Si tu veux la version rapide, descend jusqu’à la partie « Veganuary : je continue ? »)

Veganuary : le contexte

Pour être transparente avec toi, je ne pars pas de zéro :

  • Je suis végétarienne depuis plusieurs années déjà (donc je ne mange de base pas de poisson ni de viande).
  • Je partage ma vie avec une personne vegan, donc chez moi, c’est régime vegan au quotidien (à de très rares exceptions près quand j’ai une envie foudroyante de Mont d’Or par exemple).

Là où je devais vraiment faire évoluer mes habitudes, c’était pour tout ce que je mange en dehors de chez moi. Ça a pas l’air un si gros effort comme ça, mais je t’assure que ça l’était, parce que j’aime énormément manger (c’est l’un des intérêts principaux de la vie selon moi et un de mes loisirs principaux pour info) 😬

Veganuary : est-ce que j’ai réussi ?

Je vous le dis tout de suite : nope. J’ai lamentablement échoué à faire un mois vegan complet.

MAIS mais mais, je t’arrête tout de suite : j’avais de bonnes raisons.

Déjà, bon j’ai commencé en retard (le 6 janvier) parce que j’avais… oublié. J’étais pas dans mon environnement habituel (comprendre : en vacances chez mes parents) donc j’avais pas trop noté quoi. Mais pour compenser je poursuis jusqu’au 5 février, j’ai donc même pas tout à fait fini, je viendrai faire une mise à jour ici quand ce sera vraiment terminé.

Ensuite, j’ai fait 5 exceptions notables pendant ce mois (et à chaque fois j’ai une bonne excuse, j’espère que t’es prêt·e pour la litanie de ma mauvaise foi 😌) :

  • Le 7 janvier : C’était l’enterrement de vie de jeune fille d’une de mes meilleures amies, tout avait été calé bien à l’avance sans prendre mon véganisme en compte car je ne savais pas à l’époque que je serai vegan au mois de janvier. J’avais pas envie de me gâcher ce moment, donc oui, j’ai mangé des tacos au fromage fondu. My bad.
  • Le 10 janvier : Le repas de Noël de NOWU qui avait été décalé à janvier, prévu dans un italien, avec plein d'options végétariennes car on est pas mal à être végé, mais pas d'options véganes parce qu'il n'y en a pas dans l'équipe. J'ai donc pas pu résister à la mozzarella (et surtout : c'était un peu ça ou rien, parce qu'il y en avait dans tous les plats végé).
  • Le 14 janvier : C’était le MARIAGE de l’amie dont je parlais plus haut. Donc j’allais pas lui faire changer son menu quoi. Ceci dit, c’était quand même assez soft puisque les entrées étaient en majorité des légumes avec plein d’épices et le plat un couscous dans lequel la viande avait été mise à côté. En gros il y a que pour les desserts où j’ai pas résisté au cheesecake clémentine et au moelleux fleur d’oranger.
  • Le 15 janvier : J’étais en lendemain de cuite (cf. le mariage de la veille) (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération). J’ai rien avalé avant 20h, et j’avais 4h de route… On s’est arrêté dans un Burger King, qui propose des burgers veggies. J’ai demandé si le fromage était du vrai ou du faux, on m’a dit du faux, j’ai commandé, c’était du vrai. J’ai mangé quand même. Premier vrai fast-food depuis des mois, j’avoue j’ai regretté mais pas tant (oupsy).
  • Le 24 et le 29 janvier : Soirées de départ de mon frère qui se barre 7 mois en service civique au Pérou. La première avec ma famille, la seconde avec ses potes… à chaque fois il y avait pas mal de fromage, et pas grand chose d’autre : j’ai pas résisté au camembert au feu de cheminée et à la planche de fromages pour laquelle l’alternative était des bâtonnets de carotte nature et des tomates confites. My bad encore une fois.

Voilà maintenant que je me suis trouvé des excuses on peut parler de ce qui s’est bien passé 😇

Qu’est-ce que j’ai mangé pendant mon Veganuary ?

Être vegan chez soi : easy

Chez moi donc c’était pas si compliqué parce que c’est déjà mon quotidien ! Alors voilà quelques trucs que j’ai cuisinés :

  • Des pâtes bolognaises vegan (avec des galettes de champignons réduite en miette ou des protéines de soja texturées c’est très bon)
  • Un tajine légumes d’hiver / olives / citron confit
  • Une tarte aux poireaux et aux champignons
  • Des lentilles
  • Des gnocchis aux champignons
  • Des poêlées de légumes variés
  • Des soupes variées avec des tartines de houmous ou de trucs à l’artichaut

Et pour les jours où fallait aller vite des pâtes au pesto, des nuggets végé (ceux de Happyvore pour les envies de gras c’est pas mal du tout), de la ratatouille en conserve avec du couscous… c’était divers quoi !

Bon je vais pas te faire la liste de tous mes repas ce serait trop long.

Même chez mes parents ça a été, parce qu’ils sont habitués. On a refait le plat vegan fétiche de ma mère, une sorte de curry aux épinards et aux pois chiches. Et j’ai pas fait de raclette ce mois-ci, mais même si j’en avais fait une j’aurais pu ramener du fromage à raclette vegan (qu’on a déjà testé pour vous) 💪

Être vegan au travail : mouais

Là, ça se corse un peu. Je suis en présentiel que 2 jours par semaine, mais d'habitude, j'arrive le matin et je vais à la cafet’ chercher un pain au chocolat ou des madeleines pour mon petit déjeuner (ça me permet de repousser le réveil d'autant de temps 🤷‍♀️). Mais là... Je savais que ça serait pas possible, et pourtant j'ai pas anticipé.

Donc qu'est-ce qui s'est passé le premier jour ? Je suis arrivée le ventre vide, ce jour-là il y avait pas de clémentines à la cafet’ pour me servir de ptit dej et le midi c'était pas glorieux non plus. Je me suis dit que je tentais de garder les habitudes que j'avais prises ces derniers mois : aller à la cantine. Parce que c'est bon, c'est varié, c'est pas cher, et en plus il y a toujours une option végétarienne.

Mais force est de constater que passer du végétarisme au véganisme n'est pas facile dans cet environnement : j'ai dû me contenter des légumes d'accompagnements (haricots plats et carottes + frites), sans sauce au poivre parce qu'il y avait du lait dedans. Miam. (non) (c’était si triste comme repas que mes frites ont tenté de se suicider en sautant de mon assiette) (j’ai une vidéo pour le prouver) (elle sera bientôt sur tiktok)

Heureusement j'ai ensuite changé de stratégie :

  • Option 1 : Il y a quand même quelques endroits autour de nos bureaux où on peut acheter à manger vegan. La fois suivante, j'ai donc mangé un excellent bo-bun 🍲
  • Option 2 : J’ai amené mes déjeuners. Hop là c’est bon et c’est encore moins cher que la cantine (mais ça prend plus de temps) 👩‍🍳

Être vegan quand on sort : un peu plus chaud

Disclaimer : en vrai à Paris c’est pas si compliqué à partir du moment où les gens avec qui tu sors sont ok de s’adapter un poil, et de peut-être choisir les endroits où aller en fonction. Y a plein de choix, que ce soit pour un verre, un brunch, un passage rapide en boulangerie, un truc type fast-food à manger vite fait ou un dîner plus classe.

Quelques adresses déjà testées ce mois-ci ou dans le passé : Aujourd’hui demain, Soya, Nous, Vegedal, Breathe (Montorgueil ou Pigalle), Neko ramen, Le grand bréguet (et j’en passe).

Après, je pense que c’est plus compliqué à la campagne (en tous cas dans ma campagne deux-sévrienne dont je viens et où je retourne très très souvent).

Mais que ce soit à Paris ou pas, quand il y a officiellement pas de choix vegan à la carte, on trouve toujours à s’arranger quand même : faire faire une pizza avec plein de légumes et pas de fromage (ça fait un peu jalouser face à la pizza burrata-truffe mais bon), demander une assiette avec plein d’accompagnements (j’ai fait ça dans un libanais où j’ai découvert que la pita n’était pas vegan, mais où je me suis régalée avec une ratatouille et des smashed potatoes sauce tahini), prendre un bowl falafel dont j’ai juste fait retirer la sauce au yaourt… En plus souvent c’est moins cher 💰

Et en désespoir de cause : des frites. Ça reste très bon les frites.

Veganuary : je continue ?

Tu l’auras compris, mon Veganuary a été fait de hauts et de bas.

Il y a eu parfois pas mal de frustration et des moments tellement compliqués que j’ai craqué, mais sur 5 craquages répertoriés, 3 étaient dûs à des événements dont les menus / lieux de sorties étaient calés à l’avance, et je suis sûre que c’est adaptable si on prévoit un peu.

Et il y a eu les fois où j’ai cuisiné et mangé des trucs vegan vraiment trop bons, la belle surprise que ce soit quand même très souvent pas si compliqué que ça, et la bonne conscience de savoir que je contribuais le moins possible à l’exploitation animale et que je réduisais un peu plus mon empreinte carbone.

Au final, on peut manger vegan en se régalant H24, tant que les gens autour et les lieux qui accueillent (cantines, restaurants, bars, etc) sont un peu prévoyants et / ou conciliants. Donc j’ai juste hâte que la société évolue encore un peu et que ce soit de plus en plus facile.

À titre perso, je vais pas renoncer définitivement au fromage et aux croissants au beurre (en tous cas pas tout de suite). Mais un peu comme on dit parfois être flexitarien·ne en réduisant drastiquement la quantité de viande qu’on mange sans arrêter complètement, je pense que je me dirige vers un flexiveganisme encore un peu plus prononcé qu’avant 😎

Esther Meunier
À la recherche de bonnes nouvelles

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