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Faut-il interdire les jets privés, les golfs et les piscines individuelles ?
Pauline Vallée
Pauline Vallée
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La question enfle depuis plusieurs semaines en France, mais aussi ailleurs dans le monde. T’as loupé le débat ? On te résume l’essentiel.
T’as peut-être vu passer sur les réseaux sociaux des posts de comptes qui surveillent les déplacements en avion privé de certaines personnalités :
La quantité et la pertinence de ces trajets posent question. Déjà, d’un point de vue purement environnemental : un voyage en jet serait 5 à 14 fois plus polluant qu’un voyage dans un avion commercial, selon une étude de Transport & Environment de mai 2021.
Et au final, même si la pollution émise par les avions privés ne représenterait « que » 2% de la pollution totale du secteur de l’aviation, en termes de symbolique, c’est pas terrible. Ils ne sont par exemple pas concernés par une mesure de la loi Climat et Résilience, qui interdit les trajets en avion quand il existe une alternative en train de moins de 2h30 👀
« [...] il ne faut pas que les Français aient le sentiment que ce serait toujours les mêmes à qui on demanderait des efforts », explique Olivier Véran, porte-parole du gouvernement. Il ajoute :
« On peut comprendre qu'un·e Français·e qui fait attention dans son quotidien (...) soit heurté par le fait que certains de ses concitoyen·nes puissent prendre un jet privé pour faire des sauts de puce. »
Alors que la France traverse une sécheresse historique, la question est aussi revenue sur le tapis : faut-il ou non interdire les piscines privées alors que quasi tout le pays manque d’eau ?
Comme pour les piscines, c’est la symbolique autour de la consommation d’eau qui cristallise le débat. Les terrains de golf ont des consignes moins sévères en termes de réduction de la consommation d’eau → quand le pays passe en niveau d’alerte « crise », les agriculteur·ices n’ont plus le droit d’irriguer les cultures mais les greens (zone de gazon tondu ras), eux, peuvent être arrosés 🤔
Pourquoi ce traitement de faveur ? Pour maintenir l’ouverture des golfs, et donc leur activité économique. Pas du tout au goût des activistes écologistes, qui ont dénoncé un « deux poids deux mesures ». Des militant·es d’Extinction Rébellion ont ainsi bouché des trous de green, en plantant des tomates ou en coulant du ciment, pour dénoncer la situation.
AFP
Le Monde - Jets privés : les stars rattrapées au vol
France Info - Sécheresse : l'arrosage des greens de golf est-il vraiment autorisé malgré les restrictions de consommation d'eau ?
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