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Les mauvaises nouvelles sur l’environnement, faut arrêter ?
Esther Meunier
Esther Meunier
Si tu as coché la première case, rassure-toi, tu n’es pas seul·e (et si tu fais partie des autres, tu n’es pas seul·e non plus !). De nombreuses recherches montrent que s’informer peut affecter l’humeur. Évidemment, quand les journaux disent que ça craint, ton mental peut prendre un coup.
Les mauvaises nouvelles en matière de climat peuvent te faire déprimer. Ça porte un nom : l'éco-anxiété. C’est une sorte d’angoisse liée à la dégradation de l’environnement.
Mais ce n’est pas tout, les mauvaises nouvelles peuvent aussi impacter ta capacité ou ton envie d’agir. Si tu as le sentiment que ça ne sert à rien de te bouger parce que c’est déjà trop tard, ou que rien ne changera jamais, c’est complètement normal. Pourtant, il est encore temps de se bouger !
À force d’entendre que :
… On peut finir par avoir envie d’éviter le sujet, plus que de changer le cours des choses. Et ça, ça s’explique psychologiquement : la menace est tellement grande que tu as du mal à la comprendre complètement → hop ton cerveau se bloque. C’est une des raisons pour lesquelles on galère autant à se bouger pour l’environnement !
Même pour celles et ceux que les mauvaises nouvelles motivent, c’est en général une réaction de courte durée plutôt qu’un changement de comportement sur le long terme !
Mais faire l’autruche face à l’urgence environnementale, est-ce vraiment une bonne stratégie ? Pour avoir des raisons d’agir, il faut bien être au courant de ce qui va mal (genre qu’il nous reste plus que 3 ans pour agir lol).
D’autant plus que c’est une demande citoyenne ! Selon un sondage Ipsos Sopra-Steria, l’environnement est la 2e préoccupation des Français·es après le Covid-19.
Il faudrait donc peut-être trouver des manières d’en parler plus : par exemple, dans les 36h qui suivaient la parution du rapport du GIEC en août dernier, Arrêt sur Image avait constaté que BFMTV et CNews n’avaient consacré qu’une heure au sujet.
Mais peut-être aussi d’en parler mieux : si les alertes des activistes sont légitimes, comme celles des scientifiques et journalistes qui font passer les infos telles qu’elles sont (c’est-à-dire pas jojo), il faut chercher à couvrir cette thématique de la manière la plus efficace possible.
Faut-il arrêter de partager des mauvaises nouvelles sur l'environnement ?
Sciences Policy - More bad news, the risk of neglecting emotional responses to climate change information
British Journal of Psychology - Is the news making us unhappy? The influence of daily news exposure on emotional states
Le Monde - « Fractures françaises » : l’environnement s’impose comme un enjeu majeur dans les préoccupations des Français
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