Cette année, un des sujets de spécialité du bac SES c’était :
First, petit rappel de tes cours de SES : la croissance économique est égale à l’augmentation de la quantité de biens et de services produits dans un pays. Pour faire simple, ça sert principalement à connaître l’état de santé de l’économie d’un pays à un moment donné 📈
Selon Serge Latouche, un économiste français, notre société toute entière est basée sur la croissance et ne peut s’en passer. Cette addiction est fondée sur 3 leviers :
Parce que oui, d’un point de vue économique, la croissance est une bonne chose. C’est même une sorte de Graal 🏆 On l’associe à l’emploi, la prospérité et la réduction des inégalités (rien que ça). Mais côté protection de l’environnement, c’est un peu plus compliqué.
Théoriquement, selon la courbe de Kuznets environnementale (un autre économiste), à partir d’un certain stade la croissance serait bonne pour l’environnement. Pour plusieurs raisons :
Bref, une Terre il n’y en a qu’une et elle possède une quantité limitée de ressources 🌍 Alors même si la croissance peut amener à une prise de conscience écologique et son lot d'innovations (ce qui est cool), elle pousse l’être humain à toujours produire et consommer plus → ça génère beaucoup de pollution et épuise les réserves de la planète (et ça c’est pas cool).
Question à 1420973 euros. On n’arrive pas avec la réponse-miracle, désolé, mais on te résume les arguments des deux teams :
Les économistes « mainstream » avaient un peu zappé la nature de leurs équations. Il a fallu la réintégrer car ça devenait difficile de faire comme si les ressources naturelles n’étaient pas en train de disparaître. Ce courant économique essaye donc de concilier la croissance avec la protection de l’environnement. On appelle ça le développement durable, la croissance verte, ou encore la bioéconomie.
Comment ? « Les économistes pensent que si on détruit la nature, c’est parce qu’elle nous rend des services gratuits, comme la photosynthèse* ou la pollinisation*, explique Delphine Pouchain. Les ressources naturelles n’ont pas de propriétaires : les arbres, les poissons n’appartiennent à personne. »
Cette gratuité fait bugger le logiciel économique (rendre un service gratuitement ?? how dare you) 🤷 Leur solution : mettre un prix sur ces services rendus par la nature. Là, ça rentre dans l’équation.
De nouvelles théories économiques proposent de limiter la croissance. Échantillon :
L’objectif n’est donc plus d’atteindre une croissance infinie, mais simplement de respecter les limites du donut. « Cette théorie n’est pas trop prise au sérieux pour le moment, reconnaît Clara Botto, même si la ville d’Amsterdam par exemple l’a adoptée comme base pour élaborer ses politiques publiques. »
Il y a plusieurs définitions derrière ce concept, mais globalement, l’idée est de sortir de la croissance économique en réduisant la consommation. Pourquoi pas, mais deux grands problèmes :
Photosynthèse : Réaction biochimique opérée par les végétaux, qui transforme le CO2 en oxygène et en nutriments.
Pollinisation : Procédé naturel assuré par les insectes pollinisateurs (abeilles, papillons…) qui consiste à récolter du pollen et le disperser dans la nature.
Interview de Delphine Pouchain, maîtresse de conférences en sciences économiques à Sciences Po Lille
Interview de Clara Botto, étudiante en master de développement international et politique publique et membre de Youth for Environment Europe
The Guardian - Amsterdam to embrace 'doughnut' model to mend post-coronavirus economy