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Comment réduire la pollution microplastique des océans (à ton échelle)
Pauline Vallée
🤝 En partenariat avec Surfrider Foundation Europe
Pauline Vallée
🤝 En partenariat avec Surfrider Foundation Europe
Un peu partout 😷 Il peut y en avoir dans ta crème de jour (oui oui, le truc que tu mets sur ta peau tous les matins), ton vernis, tes produits ménagers, tes médicaments… Mais aussi, à plus grande échelle, dans les matériaux de construction, les peintures…
Sous sa forme secondaire, le frottement des pneus de voiture ou de vélo est la première source de pollution microplastique ! Mais on en rejette aussi en lavant en machine des vêtements fabriqués à partir de fibres plastiques par exemple.
C’est le meilleur moyen de réduire les déchets microplastiques secondaires (qui viennent de la dégradation d’objets plus gros, pour rappel). Le plastique est encore mal recyclé en France (28% des emballages seulement) → donc éviter au max d’en consommer, c’est éviter au max qu’ils se retrouvent dans l'environnement, et qu’ils se transforment en micro-déchets.
On l’a dit plus haut : le frottement des pneus (de voiture, de vélo…) sur la route libère des petites particules de plastique dans l'air. Le seul moyen de réduire cette pollution est de réduire l’utilisation de la voiture :
Pendant leur passage en machine, ils relarguent des microplastiques qui partent ensuite dans les eaux usées, puis dans les centrales d’épuration (où ils passent à travers les mailles du filet), puis dans la mer. Plutôt que le polyester, privilégie plutôt les vêtements en fibres naturelles, comme le coton (bio), le lin, la laine… Mais surtout, il faut consommer moins de vêtements tout court, parce que ces fibres naturelles ont aussi un impact sur la planète (on t’explique ici comment choisir les matières les plus écolo).
Pour limiter les frottements en machine, tu peux choisir un cycle doux et laver tes vêtements synthétiques dans une pochette spéciale. Certaines machines à laver sont aussi équipées de filtres censés enlever les microplastiques de l'eau. Mais on manque encore de données scientifiques pour savoir si ces solutions sont vraiment efficaces.
Attention au greenwashing, c’est pas parce que le packaging est épuré/en verre que le produit à l'intérieur ne contient pas de microplastique 😬 N’hésite pas à checker la compo : s’il contient des éléments qui se terminent en -one/-oxane/-cellulose, qui commencent par poly-, ou des acronymes type PPG ou PEG, c’est mauvais signe.
L’appli Beat the microbead (attention, tout est en anglais) te permet de scanner directement ta crème et de savoir si elle contient ou pas des microparticules de plastique. Il suffit de prendre en photo la liste des ingrédients et d'appuyer sur « Scan ingredients » : l'appli fait tout le travail d'analyse à ta place !
La solution McGiver : plutôt que d’acheter un truc industriel, tu peux fabriquer ton propre gommage ou shampooing ! Comme ça tu sais exactement ce qu’il y a dedans. Bon évidemment, faut pas non plus faire n’importe quoi. On te recommande les recettes de Surfrider Ocean Campus.
T’auras beau faire des efforts de ton côté, un peu compliqué de réduire cette pollution sans que les industriels et les États se bougent aussi. Les premiers pourraient arrêter d’intégrer du plastique dans les formules et les packaging de leurs produits, concevoir des pneus plus résistants...
Les seconds peuvent changer la réglementation pour :
Interview de Diane Beaumenay-Joannet, chargée de mission chez Surfrider Foundation Europe
Surfrider Foundation Europe - Les microplastiques : la pollution invisible de l'Océan
Surfrider Foundation Europe - Break the plastic wave
Ocean Campus - Microplastique, tout ce qu’il faut savoir
ADEME - Le paradoxe du plastique en 10 questions
European Chemicals Agency
AFP
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