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Comment reconnaître une fake news ?
Esther Meunier
Esther Meunier
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« Rien ne prouve que ce soit les humains qui causent le réchauffement climatique », « Il fait froid, donc la planète ne peut pas être entrain de se réchauffer »… Ce genre d’affirmations fausses circulent et peuvent tout à fait sortir de la bouche de Tonton Jean-Mi lors d’un repas de famille (courants en cette saison) 🙄
Eh oui, les fake news font des dégâts partout. Alors comment ne pas se faire avoir, et même tenter de lui faire entendre raison (à tonton) ? En reprenant quelques bases.
Traduit littéralement, ça veut dire « une fausse information ». Ça peut être de faux chiffres, une rumeur, une image ou vidéo falsifiée, manipulée, etc.
Pour Anaïs Adriaens-Allemand, qui travaille au Centre pour l’éducation aux médias et à l’information (CLEMI), « "fake news" est un terme un peu galvaudé, car il a été utilisé dans beaucoup de contextes où ça n’était pas forcément approprié ». Peut-être que tu te souviens de Donald Trump, qui en parlait sans arrêt, et souvent pour désigner des infos sans qu’il ne s’agisse réellement d’une fake news...
Mais ce n’est pas parce que, parfois, le terme est mal utilisé, que ce qu’il décrit n’existe pas.
« Ce serait trop simple si la fake news se reconnaissait à quelques critères bien définis ! » Pour Anaïs Adriaens-Allemand, il n’y a pas une recette miracle, mais on peut quand même identifier quelques bonnes pratiques pour s’en prémunir.
Par quel canal tu as trouvé l’information (télé, journal, Internet…) ? Qui parle (un journaliste, une institution, le fameux tonton Jean-Mi…) ?
Ce sont des questions importantes pour déterminer si l’info vient d’une entité reconnue, via un canal reconnu. Par exemple un média reconnu ou une revue scientifique → ce genre de publications ont des protocoles de vérification de l’information qui rendent les erreurs moins susceptibles de se produire.
Une source fiable c’est bien, mais plusieurs, c’est mieux 🤠 N’hésite pas à consulter plusieurs médias sur le même sujet → souvent une simple recherche Google suffit !
« Chercher un autre angle, une autre approche sur la même thématique, c’est ça qui va permettre de s’assurer que ce qu’on lit est juste et réel. »
Anaïs Adriaens-Allemand
Plein de petites choses peuvent t’aider à déterminer si ta source est fiable :
Il y en a plein ! Par exemple : Check news du journal Libération, Les décodeurs du Monde, Google reverse image pour chercher la source originelle d’une image et vérifier qu’elle n’a pas été détournée, YouTube DataViewer d’Amnesty international qui fait la même chose pour les vidéos ou encore le plugin InVID-WeVerify et le blog factuel de l’AFP.
Une info partagée dans la précipitation parce qu’elle te touche ou te parle, c’est la meilleure façon de se faire avoir ! Prendre son temps, faire les vérifs citées plus haut, c’est indispensable pour ne pas contribuer à répandre de fausses infos 😇
Que ce soit à table ou sur Internet, les partages d’informations douteuses de tonton Jean-Mi te laissent impuissant·e ?
Le conseil d’Anaïs Adriaens-Allemand → « Il faut garder son calme, car on ne convainc personne par l’invective et la confrontation, et revenir toujours aux faits. Si possible, se documenter soi-même pour répondre avec des sources fiables, factuelles et concrètes. Et interroger : quelle source, d’où tu tiens cette information ? »
CLEMI
Gouvernement français - Fausses nouvelles : guide des questions à se poser face à une information
Solidarités numériques - Découvrir des outils pour vérifier les fausses informations ou fake news
AFP
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