La crise de l’électricité a fait beaucoup ressortir dans les débat le concept de « sobriété ». Mais en vrai, qu’est-ce que ça veut dire exactement ?
On va commencer par une mini-déception : il n’existe pas de définition officielle de la sobriété dans le sens écologique du terme. Mais on va quand même essayer de faire un truc un peu cohérent 💪
Si tu regardes dans le dico, la sobriété est définie comme la « qualité de quelqu'un qui se comporte avec retenue » / la « qualité de ce qui se caractérise par une absence d'ornements superflus ». Bref, c’est une notion plutôt positive qui parle de simplicité, de retour à l’essentiel.
Appliqué à l’environnement, ça veut dire : revenir à l’essentiel aussi en terme de consommation → ne pas consommer plus que ce dont tu as réellement besoin. Ça implique d’apprendre à hiérarchiser ces fameux besoins. Par exemple, avant d’acheter quelque chose, se poser systématiquement la question de si c’est vraiment nécessaire et/ou si tu ne pourrais pas te le procurer autrement (en louant, empruntant…).
Cette sobriété a un double intérêt écologique :
T’as compris, le concept de sobriété est un peu générique. Il peut donc être associé à plein de choses, et créer plein de sous-concepts, pour former une grande famille 👨👧👦
Concept popularité par l’association Négawatt, la sobriété énergétique désigne le fait de ne pas utiliser d’énergie plus que nécessaire. L’équivalent du « C’est pas Versaille ici » quoi. Ça implique plein de gestes comme mettre un pull plutôt que monter le chauffage, éteindre les appareils plutôt que les laisser en veille, rouler moins vite sur l’autoroute…
La sobriété heureuse a été définie par Pierre Rabhi, un écologiste français (qui a carrément écrit un bouquin sur le sujet). Elle ressemble beaucoup au concept plus ancien de sobriété choisie : adopter volontairement un mode de vie simple, acheter moins mais mieux, trouver du bonheur dans ce minimalisme.
Expression assez nouvelle, évoquée par la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher en conférence de presse le 6 octobre dernier. Là pour le coup, l’expression semble désigner les Français·es les plus précaires financièrement 🤔
ADEME - Panorama sur la notion de sobriété
ADEME - Baromètre « Les représentations sociales du changement climatique » (2022)
Négawat - Sobriété énergétique